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L’attachement ou la confiance dans la vie

Depuis que vous êtes mamans ou que vous allez l’être, on vous dit combien l’attachement est important pour votre enfant. Metiss’Family répond à vos questions

Depuis que vous êtes mamans ou que vous allez l’être, vous entendez parler de l’attachement et combien c’est important dans les premières années de votre p’tit bout. Je vous propose d’en savoir un peu plus dans notre dossier du mois.

L’attachement: des soins donnés avec amour

Les travaux sur l’attachement ont commencé avec les analyses de Spitz qui observe la relation privilégiée de l’enfant avec sa mère ou une personne de référence dans son environnement. Si dans les travaux, on parle de la mère, il faut aussi se souvenir que ces travaux ont eu lieu dans les années 50 et 60, où la mère était en charge de l’enfant de manière exclusive. On verra dans un autre article, l’importance des autres personnes de l’entourage de l’enfant. Spitz, puis plus tard, John Bowlby (plus connu) vont confirmer que la manière dont va se dérouler la relation entre l’enfant et la personne qui lui donne les soins quotidiens va influencer le développement de l’enfant sur tous les aspects : physique et psychologique (sensori-moteur), l’apprentissage (on parle de développement cognitif) et social.

En résumé, les enfants et les bébés ont besoin certes d’être propres, nourris… mais aussi d’être en interaction avec leur environnement, par la parole, le toucher, le regard... Par exemple, bercer son bébé pour l’aider à s’apaiser, en chantant est un « soin » qui soutient l’attachement. De même, garder son bébé avec soi, en écharpe par exemple, alors que vous êtes en train de réaliser une autre activité, lui expliquer, lui dire ce que vous êtes en train de faire, est aussi un moyen de répondre au besoin social de l’enfant. Donner le sein ou le biberon en étant présente, en le regardant sont des moments où l’attachement se construit.

Les 4 types d'attachement

4 types d’attachement

En fonction de l’attitude de la personne qui donne les soins à l’enfant, celui-ci va développer 4 types d’attachement. Il est important de noter que les choses ne sont pas figées, toute personne peut passer d’un attachement insécurisant à un attachement sécurisant en fonction des rencontres et de son histoire de vie.

L’attachement sécurisant

C’est l’attachement que l’enfant développe quand la personne qui s’occupe de lui ou d’elle va apporter les réponses adaptées à ses besoins. Par exemple, nourrir l’enfant à la demande en tenant compte de sa faim est un moyen de répondre aux besoins de l’enfant, ou encore le coucher lorsqu’il manifeste une fatigue ou encore un besoin de dormir. Au delà, des questions physiologiques, il s’agit aussi de répondre aux besoins émotionnels de l’enfant, le rassurer lorsqu’il a peur, le consoler lorsqu’il est triste… Accueillir son émotion et y répondre favorise aussi un attachement sécurisant. (Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici et avoir les conseils de Sonia en la matière)

Les attachements insécurisants

Ici, on retrouve de manière spécifique, l’attachement dit ambivalent/résistant ou l’attachement évitant. L’attachement désorganisé est celui qui apparait lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant est maltraitante, l’enfant est dans l’incapacité de construire une stratégie d’attachement cohérente.

L’attachement ambivalent ou résistant apparait lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant n’a pas une attitude claire envers l’enfant avec des réponses appropriées à certains moments et une négligence à d’autres. Elle peut, un jour, être affectueuse est présente et le lendemain, peu attentative aux besoins de l’enfant, le laissant pleurer. Ce changement d’attitude doit se faire régulièrement et ce n’est pas parce qu’une fois vous avez laissé votre bébé dans le berceau (et donc en sécurité) et que avez été « lâcher la pression » à l’autre bout de l’habitation que votre enfant va développer un attachement ambivalent.

Enfin, l’attachement évitant apparait lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant n’est pas sensible à ses besoins. C’est le cas, des environnements où l’enfant est nourrit à heure fixe et reçoit une quantité fixe d’alimentation sans tenir compte de son sentiment de faim ou de satiété, par exemple. La personne laisse également l’enfant pleurer sans répondre à son besoin de faim. Au delà de l’alimentation, la personne en charge de l’enfant laisse l’enfant seul, sans un réel accompagnement ou partage de ses expériences. Encore une fois, si on parle souvent des comportements nourriciers de la personne en charge de l’enfant, c’est qu’elle est la plus facile à observer et témoigne le plus souvent de l’attitude générale du parent ou de l’éducateur.

Maman: restez zen

Beaucoup d’articles que nous lisons sur l’attachement fait peser un grand poids aux mamans. En effet, il est souvent sous-entendu qu’elle est la seule responsable du bien-être de son enfant. Et on verra dans d’autres articles que les choses sont un peu plus compliquées et que d’autres personnes comme le papa ou la figure masculine a aussi un impact sur le développement de l’enfant.

De même, si vous êtes fatiguée un jour et que ce jour là, vous répondez mal aux besoins de votre bébé, je vous rassure, il ne va pas être traumatisé et développer des attachements insécurisants. C’est plutôt la régularité dans les comportements inadaptés qui vont faire que l’enfant va développer une stratégie d’attachement autre et c’est aussi pour cela, qu’il est important de se faire suivre ou accompagner lors de dépression post-partum ou baby-blues ou encore si on a eu des traumatismes dans notre propre enfance. Notons toutefois que les mères qui ont pu avoir un attachement insécurisant durant leur enfance, se comportent de telle manière avec leur enfant, que lui va justement développer un comportement sécurisant. Si elles ont fait un travail sur elles, ou tout simplement un recul sur leur enfance, ces mères connaissent justement les attitudes à adopter pour rassurer l’enfant et l’accompagner.

Et rappelez vous: la mère parfaite n’existe pas!

En conclusion, il y a une multitude d’attitudes et de comportement, la mère ou la « nounou » parfaite n’existe pas, et heureusement, car votre enfant apprend aussi de vos imperfections. L’important est d’être présente lors des échanges avec votre enfant, avec un contact visuel, sensoriel, sonore et tout ira bien.